La résolution d'impression

Résolution. Je crois que pour la plupart des gens, ce terme renvoie à une décision que l’on prend au Nouvel An et que l’on abandonne souvent avant la fin du mois de janvier.

Cependant, dans le monde de l’impression grand format, ce mot signifie quelque chose d’entièrement différent. La résolution est mesurée en points par pouce (PPP) pour une page imprimée, et en pixels par pouce (PPI) sur un écran numérique ou un numériseur. Les deux sont interreliées et diffèrent peu l’une de l’autre.

Le PPP est donc lié aux documents imprimés et le PPI est réservé au format numérique. Est-ce bien juste ?

La résolution représente essentiellement une fonction de la tête d’impression. Lorsque l’on procède à l’achat d’une imprimante, la boîte ou la brochure de cette dernière affiche des résolutions d’impression variant entre 600 ppp, 1 200 ppp ou même 2 400 ppp, lesquelles indiquent le nombre de points ou de gouttes d’encre pouvant être déposées sur un pouce carré de la page.

En tant que société du 21e siècle, nous avons été instruits pour croire qu’une résolution plus élevée constitue forcément un meilleur choix. Toutefois, avant de s'empresser de conclure qu’une résolution de 2 400 ppp garantit la production d’impressions nettement plus belles comparativement aux autres options, il importe de considérer certains pièges. Une impression à 1 200 ppp nécessite un fichier dont la taille est quatre fois plus élevée qu’un fichier à 600 ppp, tandis qu’un fichier d’impression à 2 400 ppp s’avère seize fois plus gros. Le compromis est donc une quantité plus importante de données à traiter pour souvent peu de gain en termes de qualité d’impression, ou pire encore, au détriment de celle-ci.

Les plus informés d’entre vous savez déjà qu’une résolution de 2 400 ppp est presque toujours soumise à un processus appelé « interpolation », par l’entremise duquel un algorithme mathématique est utilisé pour générer les PPP supplémentaires requis pour atteindre la valeur de 2 400. Cela signifie donc que le résultat ne représente pas des données RÉELLES, mais plutôt de l’information créée artificiellement.

Donc, quelle résolution s’avère idéale pour créer des images, des rendus et des dessins de qualité satisfaisante ?

Le tout dépend de deux facteurs :

  1. La distance d'observation
  2. L'auditoire

Si la distance d’observation est celle d’un document de bureau normal et que l’auditoire est un utilisateur de données (documents Excel, Word, etc.), une résolution d’environ 300 ppp serait adéquate. Si des images sont incorporées, une résolution de 600 ppp assurerait toutefois des transitions plus harmonieuses entre les tons sombres, moyens et clairs.

Si la distance d’observation est celle d’un document de bureau normal ou d’une communication visuelle jusqu’à une portée de 6 pieds et que l’auditoire est un consommateur moyen (brochures, affiches de produits, etc.), une résolution d’environ 600 ou même 1 200 ppp serait nécessaire pour atteindre une qualité d’image en ton continu (ou, plus simplement, une qualité photographique).

Considérez maintenant l’exemple suivant : vous êtes à bord d’une voiture roulant le long d’une autoroute et vous apercevez un panneau publicitaire du restaurant McDonald’s affichant une pile alléchante de crêpes qui vous invitent à vous arrêter pour le petit déjeuner. Si vous immobilisiez votre véhicule et que vous traversiez le champ agricole pour vous approcher de plus près et bien observer la qualité d’impression du panneau, vous seriez certainement surpris de remarquer que la résolution se situe entre 10 et 25 ppp. Cela signifie donc que de près, vous seriez effectivement en mesure de voir les points imprimés !

QUOI ! POURQUOI ?

Dans le cadre de notre série d’articles, nous avons beaucoup discuté de la manière dont le cerveau humain perçoit la couleur et comment le nerf optique transmet l’information pour créer cette perception. Il en est de même pour la résolution d’impression. À cette distance, le nerf optique capte et traite les données qu’il saisit du panneau publicitaire, puis le cerveau fusionne inconsciemment toutes ces données en une image intelligente qu’il est capable de comprendre. DES CRÊPES ! L’impression de ce même panneau de 10 x 12 pieds à une résolution de 300 ppp aurait produit la même image dans votre cerveau, en exigeant toutefois le traitement d’une quantité imposante de données.

Voilà tout ce dont vous aviez besoin de connaître avant de pouvoir vous arrêter à la prochaine sortie (en supposant que vous soyez un amateur de crêpes).

J’espère que dorénavant, lorsque vous observerez une affiche, un document ou tout autre type de communication visuelle, vous poserez un regard plus approfondi sur les éléments dont elle se compose. Il s’agit d’une véritable merveille.

« Tant que nous aurons des corps physiques, l’impression maintiendra une place au sein de nos cultures. »
‐ Auteur inconnu

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