Les pilotes - plus que de simples conducteurs de voitures de course !

Cette fois-ci, nous explorerons le vénérable logiciel qui permet à des ensembles de programmes informatiques comme AutoCAD, MS Office et Photoshop de communiquer avec nos appareils d’impression grand format et, en fait, toute autre imprimante que nous possédons.

Le pilote

Si l’on demande à la plupart des gens de nous dire ce qu’est un pilote, soit ils ne le savent pas du tout parce que Windows a automatiquement procédé à son installation pour eux, ou encore ils nous répondent « oh, c’est ce logiciel que j’installe pour faire fonctionner mon appareil ». Cette explication serait normalement suffisante pour satisfaire la majorité d’entre nous en ce qui a trait à notre compréhension du concept.

Il existe plusieurs types de pilotes conçus pour une variété d’appareils, mais nous aborderons aujourd’hui les pilotes d'imprimantes. Les imprimantes, ou plus précisément les « moteurs d’impression », ressemblent beaucoup à des ordinateurs dans le sens où leur langage natif consiste en une série de 1 et de 0 disposés sous forme de « raster » (ou grille). Au sens le plus fondamental, le chiffre 1 indique qu’un point sera imprimé, tandis qu’un 0 signifie que rien ne sera imprimé.

Pouvez-vous toutefois imaginer un logiciel tenter de transférer une série de 1 et de 0 à un appareil d’impression ? AutoCAD, un programme de conception sous forme vectorielle, travaille avec des lignes, des formes et des polygones, tandis que Photoshop utilise des images et des photos numérisées. Les deux logiciels emploient des langages différents pour optimiser la manière de stocker et de manipuler ce qu’ils tentent de communiquer au monde analogique. Si toutes ces applications utilisaient uniquement des 1 et des 0 pour travailler, les besoins en espace de stockage deviendraient ridicules et les programmes informatiques seraient énormes.

Nous avons ainsi recours à des pilotes en tant qu’intermédiaires pour permettre à ces applications d’employer un code plus efficace dans leur fonctionnement. Examinons donc le rôle du pilote en tant que « traducteur ».

Prenons l’exemple de deux ambassadeurs des Nations Unies, le premier du Nigéria et le second du Canada, désirant discuter d’un dossier important, mais nul des deux ne pouvant s’exprimer dans la langue de l’autre.

Que se passe-t-il alors ?

S’ils étaient laissés à eux-mêmes, aucun échange concret n’aurait lieu ou, pire encore, une échauffourée pourrait éclater. Afin d’éviter l’un ou l’autre de ces dénouements malheureux, il faut solliciter les services d’un traducteur.

Un pilote constitue donc essentiellement un traducteur qui convertit le langage de l’application dans celui utilisé par l’imprimante. Si vous vous souvenez que j’ai mentionné plus haut que le langage du moteur d’impression est un raster, vous pensez peut-être donc que le pilote traduit les données de l’application en un raster. Pas tout à fait. Dans certains cas, si l’on utilise un pilote RTL (Raster Transfer Language) cela peut s’avérer vrai, mais avec les fichiers complexes d’aujourd’hui, le fichier raster généré serait trop large. C’est pourquoi on utilise des pilotes traduisant les données de l’application dans l’un des trois langages intermédiaires principaux avec lesquels les imprimantes travaillent.

Les trois principaux langages des pilotes d’imprimantes sont PCL (Printer Control Language), le plus fréquemment utilisé dans les imprimantes de bureau et photocopieurs, HPGL/2 (Hewlett Packard Graphics Language V.2), employé dans la plupart des appareils d’impression grand format pour imprimer des fichiers de conception structurale et AutoCAD, puis Adobe PostScript, généralement utilisé  par les programmes graphiques travaillant avec des images ou des éléments liés aux beaux-arts.

La raison pour laquelle le pilote traduit les données d’application en l’un de ces trois langages est parce que TOUTES les imprimantes d’aujourd’hui prennent en charge au moins un de ces derniers. Le pilote produit un petit fichier dans l’un de ces langages, puis l’envoie à l’imprimante pour libérer l’ordinateur afin qu’il puisse poursuivre d’autres tâches. Pendant ce temps, le processeur dédié de l’imprimante traitera le fichier pour le traduire en… allez, chers lecteurs, nous l’avons couvert plus haut… OUI, en un langage RASTER que le moteur d’impression comprendra parfaitement. Et voilà, notre magnifique impression sortira dans toute sa gloire analogique !

La prochaine fois que vous entendrez parler des pilotes d’impression, vous saurez à quel point ces « gros bras » sous-estimés travaillent fort.

Si vous avez des questions concernant les pilotes ou tout autre sujet lié à l’impression grand format, communiquez avec l’un des professionnels aux ventes ou au département de service chez Cansel. Notre mission vise à simplifier vos activités d’impression !