Les têtes d’impression à jet d’encre ne sont pas toutes égales !

Nous adorons nos imprimantes à jet d’encre. Celles-ci nous permettent de conférer une vie analogique à nos créations numériques. Lors de notre dernière discussion, nous avons exploré les différences entre les encres à colorants et celles à base de pigments, ainsi que les questions que nous devons inévitablement nous poser pour décider laquelle de ces deux options répond le plus adéquatement à nos besoins.

Considérez maintenant ceci : la majorité des imprimantes à jet d’encre sur le marché actuel utilisent une tête d’impression piézoélectrique ou encore une tête d’impression thermique pour transmettre l’encre au support.

Laquelle s’avère la meilleure option ?
Laquelle devrions-nous choisir ?
Encore une autre décision !

Comme c’est le cas pour la chimie des encres, cette décision dépend de l’usage prévu de votre imprimante. Avant d’entrer dans les détails, observons tout d’abord le fonctionnement de ces têtes d’impression.

Les têtes d’impression piézoélectriques fonctionnent en transmettant un courant électrique à des cristaux de quartz ou de céramique conducteurs. Suite à la transmission du courant électrique, ces cristaux se déforment pour propulser l’encre à travers les buses, puis sur le papier. En variant la force du courant, la tête d’impression piézoélectrique peut modifier la quantité d’encre éjectée, résultant en une taille de point variable. Les têtes d’impression piézoélectriques offrent quasi universellement une résolution de base équivalente à un multiple de 360 points par pouce (ppp), soit 360, 720, 1440, 2880 et 5760.

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Source : Researchgate.net

Les têtes d’impression thermiques, parfois connues sous le nom de technologie à bulles d’encre, utilisent pour leur part la chaleur pour bouillir l’encre. Avez-vous déjà observé les bulles formées lors de l’ébullition d’eau ? Il s’agit du même concept, mais dans l’espace confiné d’une tête d’impression, ces bulles poussent l’encre à l’extérieur des buses avant de se dégonfler pour permettre à l’encre de les remplir à nouveau avant que le processus se répète. Les têtes d’impression thermiques proposent généralement une résolution de base équivalente à un multiple de 300 points par pouce (ppp), soit 300, 600, 1200 et 2400.

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Source : inkjetinc.com

Maintenant que nous comprenons leur mécanisme, quel système d’impression devrions-nous choisir ?

Puisque la technologie piézoélectrique permet la production de points de tailles variables, elle s’avère idéale pour la reproduction de photographies et d’arts graphiques. Ces types d’imprimantes constituent le premier choix des photographes et des artistes, mais également celui des imprimeurs commerciaux cherchant à créer des épreuves finales avant la mise sous presse. L’inconvénient principal des têtes d’impression piézoélectriques est qu’en plus d’être coûteuses, leur remplacement requiert parfois le service d’un technicien.

Les têtes d’impression thermiques sont beaucoup moins dispendieuses, mais elles ne sont capables de produire qu’un maximum de deux tailles de gouttelettes, ce qu’elles compensent par leur chevauchement. En raison de la nature thermique du système de diffusion, soit la chaleur, elles se brûlent plus rapidement et requièrent donc un remplacement plus fréquent. Heureusement, elles sont relativement moins coûteuses et peuvent être remplacées par l’utilisateur.

Ces faits nous mènent finalement aux questions que nous devons nous poser lorsqu’il vient le moment de choisir entre ces deux technologies.

Q.  Imprimez-vous des images de qualité photo ou musée ? R. Optez pour les têtes d’impression piézoélectriques.
Q.  Imprimez-vous des documents AutoCAD et/ou des affiches ou photos pour lesquels la perfection ne s’avère pas essentielle
? R. Choisissez les têtes d’impression thermiques.